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HOMMAGE À ALAIN AUDEBERT
Depuis quelques années, Alain Audebert avait pris une retraite méritée mais apprendre sa disparition me touche énormément. Il y a plus de vingt ans, Alain m’avait invité pour présenter nos travaux très fondamentaux sur la spermatogenèse et convaincu d’adhérer à la SMR, ce que j’ai fait sans hésiter. Il croyait à cette société unique et savait en défendre l’idée contre vents et marées. Je garde avant tout d’Alain le souvenir de son insatiable curiosité scientifique et je n’ai jamais compté nos longues heures de discussion sur des sujets scientifiques qu’il explorait toujours avec émerveillement, partageant ses connaissances avec générosité sans jamais se mettre en avant.
Ce qui m’aura marqué chez Alain, c’est sa grande gentillesse et sa prévenance. Il savait écouter, encourager, et trouver les mots justes pour accompagner ou motiver chacun d’entre nous au sein de la famille SMR. Malgré son savoir et ses belles réussites, Alain restait simple et modeste, préférant les collaborations à la reconnaissance personnelle.
Alain Audebert incarnait pour moi l’humanité dans tout ce qu’il entreprenait. Son souvenir restera celui d’un esprit brillant, d’un collègue attentionné et d’un ami sincère. Alain nous laisse un héritage de passion, d’humilité et de bienveillance qui continuera d’inspirer la SMR, notre travail et, je le pense aussi, nos vies.
Charles Pineau
Je ne sais plus quand j’ai réellement rencontré Alain Audebert, lui à Bordeaux moi à Paris, encore. C’est comme si je l’avais toujours connu. Un homme dont la renommée le précédait. Coelioscopiste avant l’heure, gynécologue au service des femmes et de leurs maux, il avait déjà eu une carrière bien rempli au moment où nous nous croisons. Il a été le co-fondateur de la SMR (Société de Médecine de la Reproduction). Société unique en quoi il croyait, parce que pour lui c’était à l’instar de l’ESHRE, une évidence. Tous les acteurs de la profession ensemble pour défendre les intérêts des couples à l’époque, il n’y avait de plus grande force que celle-ci pour être entendu par les dirigeants autant que par les patients eux-mêmes. Il n’a eu de cesse de défendre cette idée et de protéger cette société de tous les coups portés aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur. Ceux avec qui il partageait cette passion du travail, de la collégialité, ceux avec qui il avançait pour promouvoir la chirurgie bien sûr et aussi ce qui concernait l’amélioration des parcours de soin étaient aussi précieux que sa propre famille.
Reconnu par ses pairs, il était respectueux des plus jeunes, ne leur souhaitant que du bien et offrant son appui pour les pousser en avant. C’est grâce à lui et à sa demande que je suis entrée à la SMR. Il ne manquait jamais de me proposer aux congrès nationaux ou internationaux dans lesquels il était lui-même invité. Et si j’ai le plus grand des respects pour l’expert qu’il a été, c’est surtout sa bonté, sa générosité, son sens du partage, de la fête et son indéfectible amitié que je retiendrais. J’aimais profondément cet homme fin, aux yeux pétillants, au sourire bienveillant fumant cigarette sur cigarette juste pour calmer son incessante activité. Sans le savoir et surement sans le vouloir, il a été un de mes mentors.
Je te souhaite un repos pas trop calme, tu risquerais de t’ennuyer. Continue à veiller sur nous. Tu vas me manquer Alain.
Catherine Rongières



				


